Rentabilité et obstacles à l’adoption des variétés améliorées du Manioc (Manihot esculenta Cranz) chez les paysans en RD Congo

Auteurs-es

  • Prosper Salumu KIMWANGA Institut facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi (IFA-Yangambi), RD Congo
  • Léonard Muanasaka KABUITA Institut facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi (IFA-Yangambi), RD Congo
  • Jean-Paul Lusi SIWAKO Ingénieur Agroéconomiste et Chercheur indépendant, RD Congo
  • Benjamin Dowiya NZAWELE Laboratoire de Génétiques et Amélioration des Plantes, IFA-Yangambi, Kisangani, RD Congo
  • Moses Imani MUSSA Institut Supérieur d’Etudes Agronomiques et Vétérinaires du Maniema (ISEAV-Maniema), RD Congo

Résumé

L’objectif de cette étude a été de comparer la rentabilité des variétés de manioc (Manihot esculenta Cranz.) améliorées par rapport à celles de manioc local et d'évaluer les obstacles d’adoption de nouvelles variétés diffusées par les institutions de recherche dans le site d’étude. Une enquête de terrain a été conduite dans 40 petites exploitations familiales sélectionnées sur l’axe Alibuku (Point kilométrique 30), en utilisant la méthode d’échantillonnage « boule de neige ». La culture du manioc est pratiquée de façon extensive, accompagnée d’une courte jachère. Les principales opérations culturales sont le défrichement, l’incinération, le bouturage, le désherbage et la récolte. Les travaux de désherbage occupent la grande part du coût de production. Le rendement moyen par hectare enregistré par le paysan était de 9 tonnes/ha pour la culture du manioc à variétés améliorées contre 5,7 tonnes/ha dans la culture des variétés locales. Le produit brut généré par le cultivar amélioré est de 348700 CDF/ha (218 USD/ha). Au contraire, la valeur commercialisée par hectare de manioc local est de 119 600 CDF (74,75 USD). Cette disparité de produit brut des variétés améliorées par rapport aux variétés locales serait expliquée par l’amélioration génétique et la résistance à la Mosaïque Africaine du Manioc (MAM). Les rentabilités financières ont été de 1,39 et 3,48 respectivement pour la culture de Manioc local et celle à variétés améliorées. Le manque d’adoption des variétés améliorées, bien qu’étant plus productives que les variétés locales, est expliqué par les préférences locales habituelles (qualité organoleptique, maitrise de mode de production).

 Mots clés: Rentabilité, Manioc amélioré, Manioc local, Alibuku, Tshopo, RD Congo

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Publié-e

16-06-2021

Numéro

Rubrique

Économie Agricole et Rurale