Étude ethno-zoologique et formes d’utilisation de Trichechus senegalensis au Sud Bénin

Auteurs-es

  • Hermann AWO Laboratoire de Biogéographie et d’Expertise Environnementale, Département de Géographie et Aménagement du Territoire, Université d’Abomey-Calavi, Bénin
  • Sylvestre Abiola CHAFFRA Laboratoire de Recherche en Ecologie Animale et de Zoogéographie, Ecole de Foresterie Tropicale, Université Nationale d’Agriculture, Bénin
  • Francis Biaou YABI Laboratoire de Recherche en Ecologie Animale et de Zoogéographie, Ecole de Foresterie Tropicale, Université Nationale d’Agriculture, Bénin
  • Toussaint Olou LOUGBEGNON Laboratoire de Recherche en Ecologie Animale et de Zoogéographie, Ecole de Foresterie Tropicale, Université Nationale d’Agriculture, Bénin
  • Maximin DJONDO Benin Environment and Education Society (BEES), Bénin
  • Brice TENTE Laboratoire de Biogéographie et d’Expertise Environnementale, Département de Géographie et Aménagement du Territoire, Université d’Abomey-Calavi, Bénin

Résumé

Le lamantin Africain (Trichechus senegalensis) est une espèce fortement utilisée par les communautés riveraines du sud-Bénin. L’objectif de cette étude est de recenser les importances ethno-zoologiques et les formes d’usage de l’espèce. Ainsi, une enquête ethno-zoologique a été réalisée auprès de 255 personnes réparties dans 11 localités. Six (6) groupes socio-culturels ont été pris en compte. Quelques indices ethno-zoologiques comme la Valeur d’Usage de l’espèce, la Diversité d’Utilisation, l’Equitabilité d’Utilisation, la Connaissance Globale et la Fréquence d’Utilisation de l’espèce ont été calculés. Au total, 25 organes de l’espèce sont utilisés en alimentation (96,8%), médecine traditionnelle (83,0 %), les activités culturelles (29,8 %) et dans le touristique (13,8%). La diversité d’utilisation est plus élevée chez les groupes socio-culturels Fon et Mina en alimentation. En médecine traditionnelle, il est élevé chez les groupes socio-culturels Goun et Wémè. Les populations disposent d’une bonne connaissance du Trichechus senegalensis et sa fréquence d’utilisation (FU=73,7 %) est supérieur à 50 %. Les pressions anthropiques et naturelles dénotent tant des atouts que des faiblesses pour la conservation et la valorisation de l’espèce. Il est suggéré la mise en œuvre d’un plan d’action incluant les populations locales à la conservation de l’espèce qui tiendra compte de l’interdiction de la chasse, la valorisation des potentialités écotouristiques, les suivis participatifs de ses habitats et de ses effectifs ainsi que la création d’une Aire communautaire de conservation pour tous les habitats de l’espèce et pour d’autres espèces.

Mots clés: Lamantin, Trichechus senegalensis, ethno-zoologie, conservation, zones humides, écotourisme, Bénin

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Publié-e

18-06-2020

Numéro

Rubrique

Ressources Naturelles et Foresterie