Étude ethnobotanique et floristique de quelques plantes médicinales commercialisées à Kinshasa, République Démocratique du Congo

Auteurs-es

  • Koto-te-Nyiwa NGBOLUA Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique du Congo
  • Clément L. INKOTO Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique du Congo
  • Nicole L. MONGO Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique du Congo
  • Colette Masengo ASHANDE Département des Sciences de l’environnement, Faculté des Sciences, Université de Gbado-Lite, République Démocratique du Congo
  • Y.B. Da-Musa MASENS Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique du Congo
  • Pius T. MPIANA Département de Chimie, Faculté des Sciences, Université de Kinshasa, République Démocratique du Congo

Résumé

Selon l’OMS, plus de 80% de la population africaine recourt à la médecine traditionnelle pour résoudre le problème de santé primaire. Dans la présente étude, une enquête ethnobotanique a été menée selon un plan d’échantillonnage stratifié probabiliste dans cinq marchés du district de Mont-Amba. Les données ethnobotaniques recueillies ont ensuite été complétées par des informations concernant les types écologiques. 47 espèces appartenant 44 genres et 29 familles ont été inventoriées dans la flore médicinale du District de Mont-Amba à Kinshasa. Ces plantes traitent 41 maladies, cependant seuls les traitements du poison (hépatite toxicologique), de la faiblesse sexuelle, du paludisme et de la carie dentaire ont un facteur de consensus informateur ? 50 %. En recourant à la valeur d’accord d’utilisation, seules huit plantes se dégagent du lot, notamment Aframomum melegueta, Garcinia kola, Gladiolus gregarius, Gongronema latifolium, Heinsia crinita, Morinda morindoides, Quassia africana et Sarcocephalus latifolius. Il est donc souhaitable que des études soient réalisées sur ces huit plantes en vue de recueillir les données scientifiques pouvant orienter les recherches pharmaco-biologiques et phytochimiques futures et susceptibles de conduire à la domestication des matières premières pour la fabrication de médicaments traditionnels améliorés. Aussi, la création d’un jardin botanique de plantes médicinales pourra contribuer à la sauvegarde des espèces bioactives, à la diffusion et à l’échange des connaissances et des expériences médico-pharmaceutiques et socio-culturelles.

Mots-cléfs: Enquête ethnobotanique, Plantes médicinales, Gestion durable, Conservation, République démocratique du Congo

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Publié-e

20-03-2019

Numéro

Rubrique

Production Végétale et Environnement