État actuel de l'aquaculture dans la région de Kisangani, en République démocratique du Congo: Contraintes et opportunités

Auteurs-es

  • Nathalie NGALYA Laboratory of Aquaculture and Biodiversity Management, Faculty Institute of Agronomic Sciences of Yangambi,Kisangani, DRC
  • Franco MONSENGO Laboratory of Aquaculture and Biodiversity Management, Faculty Institute of Agronomic Sciences of Yangambi, Kisangani, DRC
  • Petronella SAIDI Laboratory of Hydrobiology, University of Zimbabwe, Harare, Zimbabwe
  • Afidor KANKONDA Laboratory of Hydrobiology, University of Kisangani, RD Congo
  • Tamuka NHIWATIWA Laboratory of Hydrobiology, University of Kisangani, RD Congo

Résumé

Cette étude a été réalisée dans la région de Kisangani, située au nord-est du pays. Des enquêtes ont été menées auprès des pisciculteurs qui ont été interrogés et des observations ont permis de constater l’état des exploitations aquacoles. Dans cette étude, seuls les pisciculteurs possédant au minimum 100 m2 d’étangs ont été enquêté. Il était assez inattendu de découvrir que de nombreux pisciculteurs ont maintenu la tradition aquacole dans cette région. Dans un rayon de 18 km de la ville de Kisangani, 45 pisciculteurs ont été interrogés. Dans la région de Kisangani, 44 % des pisciculteurs ont jusqu’à 15 ans d’expérience, mais seulement 7 % ont 25 à 35 ans d’expérience en pisciculture. Environ 90 % des pisciculteurs interrogés ne sont membres d’aucune association piscicole. Les pisciculteurs de cette région pratiquent principalement la polyculture. L’espèce la plus cultivée est Orechromis niloticus, suivie de Clarias gariepinus et de Parachanna obsura. Il n’existe pas d’aliments élaborés pour poissons sur le marché de Kisangani et de ce fait l’alimentation du poisson reste très basique. La plupart des pisciculteurs (64 %) utilisent du son de riz; 42 % utilisent les déjections de porc; 78% utilisent les déchets ménagers et environ 22 % n’alimentent pas les poissons. La production moyenne est de 11,4 Kg/100 m2 tandis que la production la plus faible et la plus élevée étaient respectivement de 4,0 Kg et 29,5 Kg/100 m2. Les poissons sont vendus sans aucune transformation après la récolte en lots ou par pièce selon leur taille. En conclusion, l’aquaculture dans la région de Kisangani fonctionne à un niveau très traditionnel. Cependant, la culture de la pisciculture y est mieux établie que dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne. La croissance du secteur est actuellement entravée par des technologies limitées, une formation insuffisante, le manque d’aliments pour poissons et le manque général de soutien pour les pisciculteurs. Le potentiel aquacole est important car tous les atouts climatiques de la région sont propices pour l’aquaculture.

Mots-clés: Aquaculture, région de Kisangani, étangs, alimentation.

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Publié-e

20-03-2019

Numéro

Rubrique

Pêche et Halieutique