Utilisations et importance socio-économique des cuirs et peaux en Afrique de l’ouest
DOI :
https://doi.org/10.5281/zenodo.14583068Mots-clés :
Afrique de l’ouest, cuirs et peaux, importance économique, utilisation, synthèseRésumé
En Afrique de l'Ouest, les cuirs et peaux, sous-produits animaux, représentent une véritable manne économique. Cette synthèse met en lumière l'importance de la filière cuirs et peaux, tant sur le plan socio-économique que culturel. La méthodologie employée a consisté en l'analyse d'articles scientifiques publiés sur le sujet. L’Afrique contribue à hauteur de 8 à 14 % à la production mondiale de cuirs et peaux mais reste marginale dans le commerce international. Cependant, les dépouilles des animaux, au-delà, de leur importance dans les échanges commerciaux, trouvent une multitude d'usages, de la décoration intérieure à l'habillement, en passant même dans l'alimentation humaine dans les sociétés africaines. La production, la collecte, la transformation et l'exportation des cuirs et peaux emploient plusieurs millions de personnes. Bien que souvent menées de manière traditionnelle et informelle, ces activités constituent une source de devises étrangères et un pilier essentiel des moyens d'existence en milieux rural et urbain. Pourtant, ces activités font face à des défis de techniques de production et de collecte archaïques, un manque de formalisation et une pollution environnementale liée aux tanneries. Ces défis entravent le développement de la filière cuirs et peaux.
Mots clés: Afrique de l’ouest, cuirs et peaux, importance économique, utilisation, synthèse
Téléchargements
INTRODUCTION
Les cuirs et peaux sont des sous-produits de l’élevage à forte valeur ajoutée (Picgirard et Massoulier, 2012). Ils sont utilisés comme matière première dans les domaines de la maroquinerie, de l’industrie du luxe, de l’automobile, et même dans l’alimentation humaine (FAO, 2009). Au plan mondial, l’exploitation des cuirs et peaux et des produits dérivés génère plus de 46 milliards de dollars par an, plaçant les cuirs et peaux au premier rang des produits d’origine agricole, devant la viande et le coton (FAO, 2009). L’Afrique produit 8 % des cuirs mondiaux et 14 % des peaux, mais reste marginale dans le commerce international (1,3 % des cuirs et 6,6 % des peaux) (Tacher et Letenneur, 1999; Adem, 2019). Cette situation est due à plusieurs facteurs, notamment la production et la transformation archaïques, l’informalité des activités et la pollution environnementale (Richard et al., 2011). Toutefois, la production et l’exportation des cuirs et peaux et des produits dérivés constituent les premières et principales sources de devises étrangères pour plusieurs pays africains (Ousseini, 1989; Adebayo, 1992; Tesfaye et al., 2015; Kenea, 2019; Adem, 2019; Aliyu et al., 2021).
En tant que matière première, ils constituent la base d’une filière dynamique qui emploie plus de 3 millions de personnes et représente environ 2% du PIB des pays de l’Afrique de l’ouest (FAO, 2009; Richard et al., 2011; Yusuf, et al., 2016). Le Niger, en particulier, avec une production annuelle de plus de 3 millions de cuirs et peaux, est un pays producteur et exportateur. Il a acquis une réputation internationale autour de l’excellente qualité de la peau de la chèvre rousse de Maradi (Prodex, 2008; PCAO-Niger, 2020). En relevant les défis et en exploitant les potentialités de la filière, les pays d’Afrique de l’Ouest peuvent créer des emplois, générer des revenus et améliorer les conditions de vie des populations (Richard et al., 2011; FAO, 2015).
Cette synthèse explore les multiples usages faits des peaux animales et décrypte l’importance socio-économique de la filière cuir et peaux en Afrique de l’Ouest. Ce travail s’appuie sur une méthodologie de recherche documentaire. Les sources d’information exploitées sont des articles scientifiques publiés dans des revues spécialisées, des rapports d’organisations internationales et des sites web d’institutions et d’organisations professionnelles. Au cœur de cette recherche réside une question fondamentale: quelle est la contribution socio-économique des cuirs et peaux en Afrique de l’Ouest ? Cette étude s’attache à y répondre en dressant un panorama de la filière, en analysant en détail son importance économique et sociale, en identifiant les défis rencontrés. Enfin, elle formule des recommandations pour stimuler la croissance de ce secteur crucial pour la région.
ACTIVITÉS AU TOUR DES CUIRS ET PEAUX EN AFRIQUE DE L’OUEST
Production des cuirs et peaux
La production de cuir dépend de plusieurs facteurs, dont l’élevage, la gestion et l’élimination du cheptel, ainsi que les tendances du marché de la viande, comme le souligne la FAO (2015). En Afrique de l’ouest, la production de cuir débute par l’élevage d’animaux, principalement des bovins, des camelins, des ovins et des caprins (Adem, 2019). Les animaux sauvages sont également utilisés comme sources de cuirs et peaux. Cependant, pour la plupart, leur exploitation est interdite ou soumise à des réglementations strictes (Chanet et al., 1994). Les animaux sont ensuite abattus, soit dans des abattoirs formels, soit dans des abattoirs de campagne ou lors d’abattages informels (Abdu et al., 2019).
Les sources d’approvisionnement en cuir et peaux peuvent également varier selon les régions. Tandis que, dans les pays développés, la production est généralement réalisée dans des abattoirs dédiés, dans les pays en développement, elle peut provenir d’abattages informels ou domestiques, (Abdu et al., 2019). Malheureusement en Afrique de l’ouest, le potentiel des cuirs et peaux provenant d’abattages informels ou domestiques n’est souvent pas pleinement exploité, en partie à cause de diverses techniques d’abattage religieuses ou rituelles (FAO, 2009). Cela représente une opportunité manquée de valoriser davantage cette ressource précieuse (Prodex, 2011).
Pour maximiser la valeur des cuirs et peaux produits, il est nécessaire de mettre en place des stratégies visant à améliorer l’efficacité de la chaîne de production, depuis l’élevage jusqu’à la transformation et la commercialisation (Prodex, 2008). Cela implique de renforcer les infrastructures d’abattage, de promouvoir des pratiques d’élevage durables et de développer des techniques de production de qualité. Sur le plan des quantités productives, (Tacher et Letenneur, 2000) constate que la production des cuirs et peaux en Afrique est de 8 à 14% des cuirs et peaux mondiaux.
L’Afrique de l’Ouest dispose en principe d’une ressource abondante avec près de 10 % du cheptel mondial de bovins, 10 % des ovins et plus de 20 % des caprins. Cependant, au regard de l’importance du cheptel, la valorisation des peaux et des cuirs est encore modeste (Richard et al., 2011). À l’exception notable de quelques pays, la commercialisation pour l’exportation se fait souvent à l’état de pré-tanné ou de cuir brut. Les exportations en termes des quantités de cuirs et peaux bruts de cette région, représentent moins de 18 % des exportations du continent (Tableau 1).
Collecte des cuirs et peaux
En Afrique de l’Ouest, la collecte des cuirs et peaux s’opère généralement selon une organisation pyramidale (Compaore, 1993; PCAO-Niger, 2020). Au Burkina Faso par exemple, selon Compaore (1993), on distingue trois niveaux de collecteurs. Les collecteurs de base collectent les peaux auprès des éleveurs et des bouchers. Les collecteurs intermédiaires achètent les peaux aux collecteurs de base et les revendent aux grands collecteurs. Au niveau des grands collecteurs, les peaux sont triées, traitées ou séchées afin de les classer en lot et conserver sur une période plus ou moins longue. Après, les peaux sont exportées vers les tanneries locales ou internationales (Prodex, 2013). Malgré cette organisation, le taux de collecte des cuirs et peaux reste faible et varie selon les pays. A titre d'exemple, le taux de collecte est estimé à environ 50% au Burkina Faso, 30% au Niger, 20% en Guinée (Richard et al., 2011; PCAO-Niger, 2020). Tandis qu’en Europe, le taux de collecte est proche de 100% (Richard et al., 2011). La faible collecte des cuirs et peaux en Afrique de l’Ouest représente une perte importante de revenus et d’emplois (FAO, 2009; Richard et al., 2011; Kenea, 2019).
Conservation des cuirs et peaux
La conservation des cuirs et peaux est essentielle pour les protéger pendant le stockage et le transport et de conserver leur qualité pour la transformation ultérieure (Wassouni, 2016). C’est donc les collecteurs qui sont chargés d’assurer la conservation des cuirs et peaux à travers diverses techniques. Les techniques anciennes de conservation des cuirs et peaux sont le séchage, le salage et le fumage (Sigrist, 1981; Beyries, 2008; Wassouni, 2016). Ces méthodes permettent notamment d’absorber l’humidité des peaux et empêche la croissance des bactéries (Perrin, 2011). Certaines de ces techniques sont encore utilisées dans beaucoup de pays ouest-africains (Wassouni, 2023). Toutefois, des méthodes modernes sont également utilisées pour la conservation des cuirs et peaux. Il s’agit notamment de la réfrigération, la congélation, le séchage mécanique et l’utilisation des produits chimiques (Jiacheng et al., 2017). Ces méthodes permettent de conserver les peaux à basse température et de freiner la dégradation (Kesarwani et al., 2015). Le coût des méthodes modernes de conservation peut être 2 à 3 fois plus élevé que le coût des méthodes traditionnelles. Le choix de la méthode de conservation dépend donc du type de peau, du climat et du coût (Jiacheng et al., 2017).
Tannage des cuirs et peaux
Le tannage est un procédé qui transforme les peaux animales en cuir imputrescible, souple et résistant à l’eau (Cartier et al., 1995; Perrin, 2011). Cette transformation implique des réactions chimiques et physico-chimiques complexes (Degache et Hans, 2006). Les dépouilles animales passent par plusieurs étapes pour être tannées. Les peaux fraîches sont d’abord préparées par l’élimination des poils, de la chair et des graisses. Ensuite, elles sont traitées avec des tanins (végétal ou chimique) et enfin l’application de divers traitements pour obtenir les propriétés désirées (souplesse, couleur, etc.) (Picgirard et Massoulier, 2012). En effet, il existe trois principaux types de tannage. Selon l’utilisation finale, le coût de tannage et le temps de production, les peaux peuvent être tannées soit avec des tanins d’origine végétale (écorce de chêne, mimosa, etc.), soit le tannage minéral avec l’utilisation de sels métalliques (chrome, aluminium, etc.) ou soit le tannage minéral combiné avec l’utilisation d’une combinaison de tanins végétaux et minéraux (Perrin, 2011; Wassouni, 2016). Actuellement à l’échelle mondiale, le procédé de tannage minéral est largement le plus utilisé. Il est plus rapide (quelques jours), le cuir obtenu est souple et résistant mais plus coûteux que le tannage végétal (Degache et Hans, 2006). Pour des raisons environnementales liées à la pollution générée par les tanneries, les pays développés privilégient de plus en plus l’importation de produits semi-finis de qualité (wet-blues), dont la production s’avère complexe et requiert des technologies (Tacher et Letenneur, 1999; FAO, 2009). Cette situation a favorisé le développement des chaînes de transformations primaires et des exportations des cuirs et peaux tannés dans plusieurs pays en développement d’Asie et d’Amérique du sud (Fonds Commun pour les Produits de Base, 2004). Contrairement en Afrique de l’ouest, où, malgré la disponibilité de mains d’œuvre, l’importance de son cheptel et des quantités des cuirs et peaux produites par an, la création de tanneries modernes fonctionnelles est faible. Et Le tannage végétal est le plus dominant. Ce qui pose un problème de compétitive des peaux tannées sur le marché mondial (Fonds Commun pour les Produits de Base, 2004).
Transformation des cuirs et peaux en produits finis
Le cuir est un matériau noble et versatile qui a été utilisé par les hommes depuis des siècles (Sigrist, 1981; Boisseau et Soleilhavoup, 1991; Ibanez et al., 2002; Wassouni, 2016). En Afrique, le cuir a une longue tradition et est toujours utilisé pour fabriquer une grande variété d’objets, des vêtements aux chaussures en passant par les articles de décoration (Wassouni, 2023). La transformation des cuirs et peaux en produits finis est un processus complexe qui nécessite un savoir-faire et une expertise spécifiques (FAO, 2009; Kagunyu et al., 2013). Dans les anciennes sociétés africaines et même actuellement en milieu rural, le cuir non tanné est utilisée pour confectionner des cordes, gardes, tambours, sièges, sandales, tapis de prière, des récipients à eau et à lait, vaisseaux, puisettes, tentes, tuniques, pantalons, lacets (Ibanez et al., 2002). Gast (1994), indique qu’au Sahara, le quatre cinquième des objets d’une tente nomade est fait en cuir. Quant au cuir tanné, il est transformé en divers produits finis selon sa nature (Wassouni, 2023). Par exemple, le cuir de bovin, plus épais et résistant, utilisé pour la fabrication de chaussures et d’autres articles robustes (Richard et al., 2011). La peau de chèvre, très robuste et fin, utilisée pour la maroquinerie et la ganterie (Picgirard et Massoulier, 2012). Au-delà de l’utilisation du cuir dans l’industrie de luxe et de la mode, le cuir est largement utilisé dans le domaine militaire à travers la fabrication de chaussures (rangers), d’habillement, de boucliers, de portes-armes etc… (Sigrist, 1981; Boisseau et Soleilhavoup, 1991; Wassouni, 2023).
IMPORTANCE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DES CUIRS ET PEAUX EN AFRIQUE DE L’OUEST
Qualité et commercialisation des cuirs et peaux
La commercialisation des cuirs et peaux revêt une importance capitale pour les économies africaines (Adem, 2019). En effet, ce sous-secteur génère des revenus importants, crée des emplois, contribue à la réduction de la pauvreté et à la préservation du savoir-faire artisanal (Yusuf, et al., 2016). Cependant, la qualité des cuirs et peaux, facteur déterminant de leur valeur marchande, dépend de plusieurs paramètres, dont le traitement de l’animal durant sa vie, les méthodes d’abattage et d’écorchage, les techniques de traitement, de stockage, de transport et de tannage (Mahmud, 1999; Tesfaye et al., 2015). Le commerce mondial du cuir a connu une croissance exponentielle depuis les années 1960, pour atteindre aujourd’hui un chiffre d’affaires estimé à 10 milliards de dollars américains par an (FAO, 2004). Mais, la part de l’Afrique reste marginale dans le commerce international (1,3 % des cuirs et 6,6 % des peaux) (Tacher et Letenneur, 2000; Adem, 2019). Cette situation est due à plusieurs facteurs, notamment la production et la transformation archaïques. Bien qu’historiquement, de nombreux pays ouest-africains adoptaient une approche passive vis-à-vis de la commercialisation des cuirs et peaux, autorisant leur exportation à l’état brut (Adebayo, 1992). Face à leur importance croissante en tant que source de devises étrangères, plusieurs pays ouest-africains ont commencé à les considérer comme des ressources nationales stratégiques (Kesarwani et al., 2015). Malgré ces décisions stratégiques, des actions concrètes n’ont pas suivi. En effet, la valeur monétaire des exportations de l’Afrique de l’ouest est à peine 10% de la valeur des exportations africaines depuis plusieurs années (Tableau 2). Les échanges intra africains sont aussi faibles (2% en 2020) (CNC, 2021).
Cuirs et peaux: un pilier économique stratégique
Les cuirs et peaux constituent une ressource renouvelable d’une importance capitale pour les économies des pays africains, avec des exportations estimées à 147,5 millions de dollars en 2020, (Tacher et Letenneur, 1999). La filière des cuirs et peaux en Afrique de l’Ouest représente moins de 18% des exportations du continent, contribue à environ 2% du PIB de la région et emploie plus de 3 millions de personnes (Tacher et Letenneur, 1999; FAO, 2009; Richard et al., 2011). Elle présente également un fort potentiel de développement, grâce à l’abondance des ressources animales (plus de 200 millions de têtes de bétail) (Tacher et Letenneur, 2000) et la demande croissante en produits dérivés du cuir (5% de croissance annuelle au niveau mondial) (Fiya et al., 2019). Malgré, ces potentialités et l’importance de la filière cuirs et peaux dans les économies de ces Etats, plusieurs défis sont à relever pour accroitre son développement. Il s’agit notamment de la concurrence internationale intense (60% du marché) (Compaore, 1993; Anthony, 2016), des contraintes infrastructurelles (Kesarwani et al., 2015), des problèmes de qualité (Fiya et al., 2019; Getabalew et al., 2021). En relevant ces défis et en exploitant les potentialités de la filière, les pays d’Afrique de l’Ouest peuvent créer des emplois, générer des revenus et améliorer les conditions de vie des populations rurales (FAO, 2004; Richard et al., 2011).
Cuirs et peaux: richesse socio-culturelle pour les communautés africaines
Au-delà de leur dimension économique, les cuirs et peaux revêtent une importance socio-culturelle majeure pour les communautés africaines. Le travail du cuir est une tradition ancestrale profondément ancrée dans l’identité des nombreuses communautés (Beyries, 2002; Boisseau et Soleilhavoup, 1991; Gast, 1994; Wassouni, 2016). Cet artisanat ancestral, transmis de génération en génération, a façonné des techniques et des styles uniques qui reflètent la richesse et la diversité du patrimoine culturel africain (Beyries, 2002). Les artisans du cuir, à travers leur savoir-faire, créent des objets d’art et d’utilité quotidienne et d’ornement (Boisseau et Soleilhavoup, 1991). Dans le cas des corporations qui traitent de grandes quantités de peaux, la société des artisans est structurée selon un code de valeurs morales et une pensée cosmogonique bien définis (Sigrist, 1981; Ibanez et al., 2002; Wassouni, 2016).
Le cuir, entend que matériau, joue également un rôle important dans les rites et cérémonies traditionnelles africaines (Gast, 1994; Wassouni, 2016). Sa solidité et sa durabilité en font un matériau symbolisant la force, la protection et la spiritualité. Les objets en cuir, tels que les masques, les bijoux ou les instruments de musique, sont souvent utilisés dans les rituels sacrés et les festivités, servant de supports aux croyances et aux pratiques ancestrales. Le cuir symbolise également la richesse et le statut social, comme en témoignent les vêtements et accessoires en cuir portés par les élites et les dignitaires (Gast, 1994; Wassouni, 2016).
Cuirs et peaux au Niger: importance économique
Outre l’importance de son cheptel vif, le Niger s’est distingué comme un acteur majeur dans la production et l’exportation de cuirs et peaux (PCAO-Niger, 2020). Sur une production annuelle nationale estimée à 3 millions de cuirs et peaux (Prodex, 2008), 2,5 millions sont exportés avec une transformation minimale, tandis que 600 000 sont traités localement, souvent avec une qualité médiocre (Prodex, 2008). L’exportation des cuirs et peaux procure au pays des cents de millions par an (figure 1).
Le Guide d’exportation des cuirs et peaux origine Niger (Prodex, 2013) met en lumière les caractéristiques distinctives de certains cuirs et peaux nigériens:
Peau de chèvre rousse de Maradi: D’une qualité exceptionnelle et d’une structure appréciée, elle se distingue par un grain prononcé et profond, des fibres d’élastine denses et compactes avec peu de graisse.
Peau de mouton Bali-Bali: D’une taille appréciable, ferme et peu pilleuse, elle peut dépasser 4 pieds carrés, ce qui constitue un atout majeur.
Cuirs des bovins Bororo et Kouri: Épais et très lourds, caractéristiques favorables pour diverses utilisations, notamment en industrie et en maroquinerie.
Le Niger possède également une longue tradition dans les métiers du cuir, ayant été une référence en Afrique de l’Ouest, rivalisant presque avec le Maroc (Prodex, 2008). La filière cuirs et peaux recèle un fort potentiel de croissance économique, lié à l’intégration régionale et susceptible d’engendrer des effets positifs significatifs sur la création d’emplois, la réduction de la pauvreté et des inégalités (Prodex, 2011). Cependant, la disparition dans les années 1980 des deux sociétés piliers du secteur, la Société Nigérienne de Collecte des Cuirs et Peaux (SNCP) et la Société Nigérienne de Tannerie (SONITAN), a entraîné une déstructuration de la filière. Cette situation s’est traduite par une profonde désorganisation des activités de collecte et de transformation.
Cuirs et peaux: matériaux aux usages multiples
L’utilisation des peaux et des cuirs par l’homme remonte à la préhistoire, mais leur âge exact est difficile à déterminer en raison de leur nature périssable (Beyries, 2002). Des traces archéologiques attestent de leur emploi dès l’Égypte ancienne, où elles servaient à envelopper les corps des défunts et à fabriquer des équipements de guerre (Beyries, 2008). Bien avant l’apparition des textiles, les hommes de la préhistoire utilisaient abondamment les peaux d’animaux sauvages ou domestiques pour répondre à divers besoins (Sigrist, 1981; Wassouni, 2016).
Le cuir, utilisé depuis les temps primitifs, conserve actuellement, une place importante dans les sociétés modernes (FAO, 2009; Kesarwani et al., 2015). La peau de chèvre crue sert, par exemple, de lacet, d’attache ou de membrane pour les instruments de percussion (tam-tam, darbouka, tambours) (Kagunyu et al., 2013). Chez les Touareg, elle est également employée sur le grand mortier de bois (Gast, 1994; Ibanez et al., 2002). Dans les climats secs, la peau crue de bœuf a pu pallier l’absence de pièces métalliques dans la fabrication de roues en bois et d’appareils d’exhaure de l’eau par traction animale (le délou) (Sigrist, 1981; Gast, 1994). Les cuirs et peaux constituent traditionnellement les coproduits les plus rémunérateurs de l’élevage, car ils trouvent des débouchés dans des filières à forte valeur ajoutée telles que l’industrie du luxe, l’automobile et la maroquinerie (FAO, 2009; Picgirard et Massoulier, 2012; Machado, 2016). Dans certains pays africains, les dépouilles animales trouvent également des usages dans l’alimentation humaine (Ousseini, 1989; Yusuf, et al., 2016).
Utilisation des cuirs et peaux en l’alimentation humaine
D’après Yusuf, et al., (2016), au Nigeria une grande partie des cuirs et peaux provenant d’abattages (abattoirs ruraux et municipaux et abattoirs agréés), sont consommés par les hommes en tant que compléments de viande et mets délicats généralement appelés «pomo» dans le langage nigérian. Selon Ousseini, (1989), au Niger une proportion importante des cuirs et peaux collectés (surtout au Centre-Est du pays) passe au Nigéria pour la consommation humaine, sans exigence de qualité, contrairement aux cuirs et peaux destinés à la tannerie. Cela sert de délices spéciaux dans de nombreuses maisons et restaurants nigérians, privant ainsi les tanneries nigérianes de cette précieuse matière première. Alors que ces peaux sont écorchées avant d’être mangées, les peaux en particulier, celles des chèvres, sont généralement rôties avec l’animal entier. Au sein de la communauté Turkana du Kenya, les cuirs et les peaux sont consommés comme nourriture, et d’autres communautés les utilisent également comme nourriture de famine affirment Kagunyu et al., (2013). En période de famine au Sahara, les populations débitent les peaux fraîches en fines lanières, les font bouillir après les avoir dépouillées de leurs poils, et s’en nourrissent ainsi que des vieux morceaux de cuir ou de peaux cuits sous la cendre (Gast, 1994).
Utilisation des cuirs et peaux comme habillement et chaussures
L’utilisation des cuirs et peaux dans l’habillement et la fabrication de chaussures remonte à l’époque paléolithique (Beyries, 2002). Les populations d’alors ont rapidement découvert les propriétés protectrices et durables des peaux d’animaux, en les employant pour se vêtir et se chausser (Kesarwani et al., 2015). Dans les anciennes sociétés du Nord-Cameroun, le cuir servait à la confection de cache-sexes, de parures et même d’équipements militaires (Wassouni, 2023). Dans le domaine militaire, le cuir a joué un rôle crucial depuis l’Antiquité et reste largement utilisé aujourd’hui pour la confection de vêtements, d’équipements et d’accessoires militaires (Beyries, 2008; Wassouni, 2016).
Actuellement, les cuirs et peaux continuent d’occuper une place prépondérante dans l’habillement et la chaussure, particulièrement en Afrique. Dans de nombreuses communautés, les dépouilles animales sont transformées en sandales, tuniques, pantalons, lacets et chaussures (Gast, 1994; Kagunyu et al., 2013; Mathi et al., 2016). Les jeunes nomades du Sahara Central portent encore parfois des caleçons de cuir, tandis que les bergers Peuls de la boucle du Niger au Tamesna préfèrent les jupes de cuir aux vêtements en coton indigo, plus fragiles, pour leurs travaux d’exhaure de l’eau quotidiens (Boisseau et Soleilhavoup, 1991; Gast, 1994).
Utilisation des cuirs et peaux dans la tradition et le luxe
Dans les sociétés anciennes, notamment en Afrique, le port de certaines dépouilles animales sauvages représentait un marqueur de pouvoir et de statut social (Beyries, 2008; Wassouni, 2016). Selon Wassouni, (2023), la peau de panthère, en particulier, occupait une position capitale parmi les objets de pouvoir dans ces sociétés. Au-delà de leur fonction symbolique, les cuirs et peaux étaient également utilisés comme parures et comme marqueurs de richesse (Picgirard et Massoulier, 2012).
Les cuirs et peaux conservent une place importante dans les cultures et traditions de nombreuses communautés, en particulier chez les populations pastorales et nomades (Boisseau et Soleilhavoup, 1991). Les peaux sont encore employées pour recouvrir et embellir les habitations traditionnelles et les tentes nomades, apportant une touche d’authenticité et de chaleur à ces espaces de vie (Gast, 1994).
Assurément, le cuir a également connu une évolution notable dans son utilisation, passant d’un matériau omniprésent à un produit de luxe réservé à une élite (Picgirard et Massoulier, 2012). Cette transformation s’explique en partie par l’industrialisation et la diversification des matériaux utilisés dans l’habillement et la décoration (Degache et Hans, 2006; Machado, 2016). Aujourd’hui, les cuirs et peaux de qualité supérieure sont particulièrement appréciés dans le secteur du luxe, notamment dans l’industrie automobile et de la mode (Picgirard et Massoulier, 2012; Bai et al., 2020).
OBSTACLES AU DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE CUIRS ET PEAUX EN AFRIQUE DE L’OUEST
La filière cuirs et peaux, bien que porteuse d’un fort potentiel économique, fait face à de nombreux défis qui entravent son développement optimal (Amde, 2017). Parmi les principales difficultés rencontrées, on peut citer:
Les altérations liées à l’élevage et aux conditions d’abattage: Les éraflures causées par la végétation épineuse, les pratiques d’élevage inadaptées et les mauvaises conditions d’abattage qui dégradent considérablement la qualité des peaux (Burny et al., 1987; Kesarwani et al., 2015; Bekele et al., 2016; Amde, 2017; Getabalew et al., 2021);
L’absence de systèmes de classement et d’information: Le manque de standard de qualité et d’informations sur les marchés limite l’accès des producteurs aux meilleurs prix (Kenea, 2019);
L’accès limité aux marchés et les fluctuations des prix: Les acteurs font face à des difficultés d’accès aux marchés rémunérateurs et subissent les aléas des fluctuations des prix, ce qui affecte leurs revenus (Tesfaye et al., 2015; Yusuf, et al., 2016; Adem, 2019; Adamou et al., 2020).
RECOMMANDATIONS
En Afrique de l’ouest, la filière cuirs et peaux présente un fort potentiel de développement, mais elle est confrontée à de nombreux défis. Il est nécessaire de mettre en place des politiques incitatives et d’accompagnements techniques pour améliorer son exploitation et accroître son impact socio-économique.
Jusqu’à 50% des cuirs et peaux sont perdus à cause d’une collecte et d’une conservation inadéquates et une insuffisance d’unités de transformation modernes. Cela représente une perte économique importante pour les éleveurs, les artisans, les tanneries et les exportateurs de la région. Pour remédier à ce problème, il est nécessaire de mettre en place des programmes de formation pour les acteurs locaux sur les meilleures pratiques de collecte et de conservation, d’investir dans des infrastructures de collecte et de stockage modernes, et d’encourager l’adoption de meilleures pratiques d’abattage et d’écorchage. En améliorant la collecte et la conservation des cuirs et peaux, il est possible de réduire considérablement les pertes, d’améliorer la qualité des produits et d’augmenter les revenus des acteurs locaux.
La mise en place de politiques incitatives pour la création de tanneries modernes et d’unités de production de chaussures, de maroquinerie et d’autres produits finis en cuir de haute qualité est essentielle pour développer l’industrie de la transformation. Ces politiques pourraient inclure des subventions, des réductions d’impôts et un accès facilité au crédit. En encourageant la création de ces unités de production, il est possible de créer des emplois qualifiés, d’augmenter la production de produits finis de valeur ajoutée et de rendre la filière cuir et peaux plus compétitive sur les marchés internationaux. Il est important que ces unités de production adoptent des pratiques respectueuses de l’environnement pour minimiser leur impact sur le milieu naturel.
Des initiatives régionales peuvent jouer un rôle crucial dans le développement de la filière cuir et peaux. La création de centres d’excellence pour la formation et la recherche permettrait de renforcer les compétences techniques des acteurs de la filière. La mise en place de plateformes d’échange de bonnes pratiques favoriserait le transfert de connaissances et d’innovations entre les pays. Enfin, la coordination des efforts de commercialisation à l’international permettrait de mieux positionner les produits en cuir d’Afrique de l’ouest sur les marchés mondiaux. Ces initiatives régionales doivent être soutenues par des actions concrètes sur le terrain. Les gouvernements africains, en collaboration avec les acteurs du secteur privé et les organisations internationales, peuvent jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre de ces actions. Les gouvernements africains ont un rôle crucial à jouer pour maximiser l’impact socio-économique de la filière cuir et peaux.
CONCLUSION
Les dépouilles animales ont été largement utilisées comme habillement, matériaux de décoration, de noblesse mais aussi comme complément alimentaire en Afrique depuis la préhistoire. Les cuirs et peaux constituent également une ressource économique majeure pour de nombreux pays du continent, générant des revenus, des devises étrangères et des opportunités d’emploi à travers la filière, depuis la production et la collecte jusqu’à la transformation, la commercialisation et l’exportation. Les activités liées aux cuirs et peaux soutiennent les moyens d’existence de nombreuses communautés rurales et urbaines, en particulier en Afrique de l’Ouest, où elles occupent une place importante dans le tissu socio-économique. Cependant, l’exploitation des dépouilles animales se fait encore en majeure partie, à travers des techniques traditionnelles et dans l’informel.
Les récents travaux de recherche se sont appesantis sur la pollution environnementale des activités des tanneries, les pertes économiques dues à la non collecte et aux défauts des cuirs et peaux et l’importance sociale de l’utilisation du cuir dans certaines communautés africaines.
La valorisation des savoirs traditionnels et l’intégration des communautés locales dans les processus de production de la valeur ajoutée doivent être des axes clés à prioriser pour un développement durable et inclusif de la filière cuirs et peaux en Afrique.
RÉFÉRENCES
Abdu A., Gebremariam T., Tadesse A. (2019). Status of hides and skins production and marketing system in Tahtaykoraro district ot Tigray, northern Ethiopia. Journal of the Drylands, 9: 9:48‑956.
Adamou M.M., Tankari Dan Badjo A., Abdou Gado F. (2020). Sources et origines de la pollution de l’eau du fleuve Niger au niveau de la ville de Niamey. Revue des BioRessources, 10: 101.
Adebayo A.G. (1992). The Production and Export of Hides and Skins in Colonial Northern Nigeria, 1900–1945. The Journal of African History, 33: 273‑300.
Adem M. (2019). Production of hide and skin in Ethiopia; marketing opportunities and constraints: A review paper. Cogent Food and Agriculture, 5: 10.
Aliyu M., Harande Y.A, Umar M., Sani Khalid Mohammed, Eze Abdullahi D.U. (2021). Analysis of Youth Participation in Hides and Skin Processing and Marketing in Sokoto-Metropolis, Sokoto State, Nigeria. International Journal of Research in Social Science and Humanities, 2: 10.
Amde B. (2017). Major factors affecting hide and skin production, quality and the tanning industry in Ethiopia. Advances in Biological Research, 11: 116‑125.
Anthony N.W. (2016). The performance of hides and skins sub-sector and associate economic losses in Wajir county. University of Nairobi.
Bai Z., Wang X., Zheng M., Yue O. (2020). Leather for flexible multifunctional bio-based materials: A review. Journal of Leather Science and Engineering, 4: 16.
Bekele D., Duguma M., Duguma G. (2016). Condition of hide and skin production and major affecting factors in selected districts of Western Oromia, Ethiopia. Journal of Biology, Agriculture and Healthcare, 6: 82-88.
Beyries S. (2002). Le travail du cuir chez les Tchouktches et les Athapaskans: Implications ethno-archéologiques. XXIIe rencontres internationales d’archéologie et d’histoire d’Antibes.
Beyries S. (2008). Modélisation du travail du cuir en ethnologie: Proposition d’un système ouvert à l’archéologie. Anthropozoologica, 43: 9‑42.
Boisseau P., Soleilhavoup F. (1991). Pierres à rainures du Sahara: Nouvelles hypothèses d’utilisation pour le travail des peaux et des cuirs. Caesaraugusta, 68: 61‑70.
Burny P., Lebailly Ph., Vanbergen M. (1987). La valorisation des peaux brutes produites en Belgique. Revue de l’Agriculture, 40: 1034.
Cartier M., Hannan M.-L., Moulay N., Ntakirutimana J. (1995). Traitement terminologique: De la peau au cuir. Meta Journal des traducteurs Translators’ Journal, 40: 99‑129.
Chanet J.-P., Eynard P., Landrevie J. (1994). Identification dans la filière cuir: Un programme de recherche développement pour améliorer globalement la qualité. Viandes Prod. Carnés, 15: 5.
China C.R., Elibarik R., Msami J., Mwombela S., Wilson L. (2022). Technical and technological constraints facing Tanzania leather value chain: A snapshot of intervention measures. Journal of Leather Science and Engineering, 4: 20.
CNC (2021). Les échanges mondiaux de la filière cuir 2021. Conseil National du Cuir. www.conseilnationalducuir.org.
Compaore G. (1993). La filière cuirs et peaux au Burkina Faso: Dynamique et paradoxes. Persée, 10: 53‑74.
Degache E., Hans A.-L. (2006). Le cuir: Chimie, mécanique et sensualité. L’Actualité Chimique, 293: 3-10.
Eshetu M., Bekele E., Tadesse Y. (2020). Pre- and Post-Slaughter Factors Influencing Hide and Skin Quality in West Shewa Zone, Ethiopia. Open Journal of Animal Sciences, 10: 162‑181.
FAO (2004). The Role of Livestock in Economic Development and Poverty Reduction. Animal Production and Health Division. www.fao.org/ag/pplpi.html.
FAO (2009). Higher value addition trough hides and skins (8). Rural Infrastructure and Agro-Industries Division.
FAO (2015). World statistical compendium for raw hides and skins, leather and leather footwear 1998-2014.
FAOSTAT (2023). Données sur l’exportation des cuirs et peaux bruits [Jeu de données].
Fiya S., Alogala J. A., Gwale G.C., Danjuma S. (2019). Statistical analysis of raw hides and skins production and losses in Sabon Gari and Zaria local government areas in Kaduna state. International Journal of Advance Research and Development, 4: 31-35.
Fonds Commun pour les Produits de Base (2004). Plan pour l’industrie africaine du cuir : Un guide pour le développement et le commerce relatifs à l’industrie du cuir en Afrique (p. 132). FAO, ONUDI, Fonds Commun pour les Produits de Base.
Gast M. (1994). Cuirs et peaux. Encyclopédie berbère, 2144‑2153.
Getabalew M., Mindaye A., Zewdie D. (2021). Hide and Skin Quality Factors and Marketing Systems in Ethiopia: A Review. Developing Country Studies, 11: 6.
Ibanez J.J., Jesus E., G.U., Marta M. (2002). Le travail de la peau en milieu rural: Le cas de la Jebala marocaine. XXIIe Rencontres Internationales d’archéologie et d’histoires d’Antilles, p. 79-97.
ITC (2024). Liste des exportateurs du cuir [Jeu de données].
Jiacheng W., Zhao L., Liu X., Chen W., Gu H. (2017). Recent progress in cleaner preservation of hides and skins: Review. Journal of Cleaner Production, 148: 158‑173.
Kagunyu A.W., Matiri F., Ngari E. (2013). Camel hides: Production, marketing and utilization in pastoral regions of northern Kenya. Pastoralism: Research, Policy and Practice, 3: 25.
Kenea T. (2019). Hide and Skin Value Chain in Ethiopia. Journal of Marketing and Consumer Research, 53:39.
Kesarwani P., Jahan S., Kesarwani K. (2015). A Review on Leather Processing. International Journal of Applied Research, 1: 977‑982.
Machado, F. O. (2016). Le cuir: Entre luxe et scandale, comment les conditions animales peuvent-elles être transparentes ? Thèse de Doctorat, Haute école de gestion de Genève.
Mahmud A. (1999). Development potential and constraints of hides and skins marketing in Ethiopia. In The opportunities and challenges of enhancing goat production in East Africa: Proceeding of a conference held at Awassa, Debub University (pp. 127-138).
Mathi P.M., Kunyanga C.N., Gichure J.N., Imungi J. K. (2016). Utilization of Beef Slaughter By-Products among the Kenyan Pastoral Communities. Food Science and Quality Management, 53:78-83.
Ousseini S.D. (1989). Contribution à l’étude des cuirs et peaux au Niger. Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
PCAO-Niger (2020). État des lieux de la filière cuirs et peaux du Niger et identification des possibilités de création d’alliances productives des acteurs de la filière dans les 5 bassins de production. Ministère du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé.
Perrin C. (2011). De sale à durable ? Le tannage du XIXe au XXIe siècle. Munich Personal RePEc Archive MPRA, 22.
Picgirard L., Massoulier F. (2012). Étude d’investigation pour la valorisation des cuirs et peaux des filières bovines et ovines (p. 111). ADIV Association.
Prodex (2008). Étude sur la compétitivité des filières viande rouge /cuirs et peaux. Ministère du développement Agricole.
Prodex (2011). Rapport de diagnostic de la filière bétail, viande, cuirs et peaux (BVCP). Agence d’Exécution des Filières Bétail, Viande, Cuirs et Peaux.
Prodex (2013). Guide d’exportation « cuirs et peaux. Ministère de l’Agriculture.
Richard D., Alary V., Corniaux C., Duteurtre G., Lhoste P. (2011). Dynamique des élevages pastoraux et agropastoraux en Afrique intertropicale (Presses agronomiques de Gembloux).
Sigrist M. (1981). Le travail des cuirs et peaux à Umma sous la dynastie d’Ur III. Journal of Cuneiform Studies, 33: 141‑190.
Tacher G., Letenneur L. (1999). Le secteur des productions animales en Afrique subsaharienne, des indépendances à 2020 I. Place de l’Afrique subsaharienne dans les échanges mondiaux et évolution du secteur élevage. Revue Élev. Méd. Vét. Pays Trop., 52: 279‑290.
Tacher G., Letenneur L. (2000). Le secteur des productions animales en Afrique subsaharienne des Indépendances à 2020. II. Approche des échanges par zones sous-régionales. Revue Élev. Méd. Vét. Pays Trop., 53: 27‑36.
Tesfaye J., Dubie T., Terefe G. (2015). Evaluation of hide and skin market chains in and around shashemene town. Scientia, 10: 119‑126.
Wassouni F. (2016). Histoire des techniques en Afrique de l’Ouest. e-Phaïstos Revue d’histoire des techniques, 5: 141.
Wassouni F. (2023). L’artisanat du cuir dans l’Extrême-Nord du Cameroun du XIXe siècle à 2007. e-Phaïstos, 11: XI-1.
Yusuf O., Yusuf H.O., Abdulrahman S., Dutse F. (2016). Market structure and performance of value chain actors in hides and skin processing and marketing in Nigeria. Journal of Animal Production and Ressources, 28: 245‑253.
Publié-e
Numéro
Rubrique
Licence
Revue Marocaine des Sciences Agronomiques et Vétérinaires est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
Fondé(e) sur une œuvre à www.agrimaroc.org.
Les autorisations au-delà du champ de cette licence peuvent être obtenues à www.agrimaroc.org.