Étude ethnobotanique, phytochimique et pharmaco-biologique des plantes utilisées en médecine traditionnelle pour la prise en charge de la Drépanocytose à Kinshasa, RD Congo

Auteurs-es

  • Colette Ashande MASENGO Institut Supérieur des Techniques Médicales, Section Biologie Médicale, Unité d’Enseignement de Biochimie, Kinshasa, République Démocratique du Congo
  • Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa NGBOLUA Département de Biologie, Faculté des Sciences et Technologies, Université de Kinshasa, Kinshasa, République démocratique du Congo https://orcid.org/0000-0002-0066-8153
  • Julia D NKIANA Institut Supérieur des Techniques Médicales, Section Biologie Médicale, Unité d’Enseignement de Biochimie, Kinshasa, République Démocratique du Congo
  • Monizi MAWUNNU Departemento de Agronomia, Instituto Politécnico da Universidade Kimpa Vita, Uíge, Angola
  • Pius Tshimankinda MPIANA Département de Chimie et Industries, Faculté des Sciences et Technologies, Université de Kinshasa, Kinshasa, République démocratique du Congo
  • Jean-Chrysostome Virima MUDOGO Département de Chimie et Industries, Faculté des Sciences et Technologies, Université de Kinshasa, Kinshasa, République démocratique du Congo

DOI :

https://doi.org/10.5281/zenodo.11526591

Mots-clés :

Drépanocytose, Inflammation, Médecine Traditionnelle, Evidences scientifiques, Ipomoea batatas, Persea americana

Résumé

Le but du présent travail a été d’identifier les plantes médicinales utilisées par les parents des sujets drépanocytaires pour la prise en charge de la maladie et d’évaluer l'activité anti-drépanocytaire et anti-inflammatoire des plantes les plus citées (Ipomoea batatas et Persea americana). Une enquête par la technique d’échantillonnage en boule de neige a été réalisée auprès 30 parents (25 à 89 ans d’âge). L’enquête ethno-botanique a permis de répertorier 30 espèces distribuées dans 30 genres et 25 familles botaniques. Les familles les plus représentées étaient les Fabaceae, les Acanthaceae et les Buseraceae. La florule recensée est constitué de cinq formes de vie principales notamment les arbres, les arbustes, les sous-arbustes les lianes et les herbes vivaces. Les arbres (10 espèces) et les arbustes (9 espèces) étaient dominants suivis respectivement des herbes vivaces (7 espèces); des lianes (3 espèces) et les sous-arbustes (1 espèce). Les analyses phyto-chimiques ont révélé que les feuilles de Ipomoea batatas contiennent de saponines, de polyphénols, de anthocyanes, de flavonoïdes, de quinones liées, de leucoanthocyanes, de tanins, de alcaloïdes et de stéroïdes. Par contre, les feuilles de Persea americana contiennent de saponines, des anthocyanes, de flavonoïdes, de quinones liées, de leucoanthocyanes, de tanins et de stéroïdes. Les extraits bruts hydro-alcooliques de deux plantes ont montré une activité anti-falcémiante in vitro. A la dose de 89,3 µg/mL, ces extraits sont plus actifs que le Diclofénac sodique (39,7 %). En outre, l’extrait aqueux est plus actif que l’extrait organique. Persea americana (84,3% vs 78,0 %) est plus actif en milieu aqueux tandis que Ipomoea batatas (58,3 % vs 52,0 %) est plus actif en milieu organique. Les feuilles de I. batatas sont douées des propriétés anti-drépanocytaires in vitro. La concentration minimale de normalisation (CMN), c’est-à-dire la plus faible concentration pour laquelle le taux de normalisation est maximal, a été évaluée à 30 µg/mL.

Mots clés: Drépanocytose, Inflammation, Médecine Traditionnelle, Ipomoea batatas, Persea americana

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Publié-e

15-06-2024

Numéro

Rubrique

Ressources Naturelles et Foresterie