La foresterie communautaire au Togo: Où en sommes-nous?

Auteurs-es

  • W. ATAKPAMA Laboratoire de Botanique et Écologie Végétale, Faculté des Sciences, Université de Lomé, Togo
  • T. ASSIMA Département de Foresterie, Institut National de Formation Agricole de Tové, Kpalimé, Togo
  • M. NARE Innovation Solution Partner (Innov-SP), Lomé, Togo
  • H. EGBELOU Département de Foresterie, Institut National de Formation Agricole de Tové, Kpalimé, Togo
  • M. SAMAROU Ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, Lomé, Togo
  • F. FOLEGA Laboratoire de Botanique et Écologie Végétale, Faculté des Sciences, Université de Lomé, Togo

DOI :

https://doi.org/10.5281/zenodo.10479240

Mots-clés :

Forêt communautaire, répartition spatiale, restauration forestière, Togo

Résumé

Depuis une dizaine d’années, diverses initiatives de foresterie communautaire ont vu le jour au Togo. Cette étude est une contribution à la gestion durable des forêts communautaires (FCs) au Togo. Plus précisément, il s’agit de cartographier et de caractériser les initiatives de foresterie communautaire au Togo. L’analyse est réalisée à partir de documents et d’enquêtes semi-structurées auprès des directeurs préfectoraux et régionaux de l'environnement et les gestionnaires des FCs. Globalement, 171 FCs occupant une superficie de 65 719 ha ont été dénombrées. La région Centrale enregistre le plus grand nombre (33,1 %) représentant presque la moitié de la superficie (49,0 %) des FCs du Togo. Cette région comprend les FCs de plus grandes superficies et des plus conservées. La région des Savanes contient plusieurs petites CF, dont la plupart sont moins préservées. Suivant le processus de création, 43 FCs se répartissant sur toutes les régions du Togo ont été enregistrées au Ministère de l’Environnement. Un diagnostic organisationnel des comités de gestion, un accompagnement et un soutien des initiatives de restauration de ces FCs seraient nécessaires. Accompagner les communautés de ces FCs en diversifiant les sources de revenue contribuerait également à la réduction de la pression sur les ressources desdites FCs.

Mots clés: Forêt communautaire, répartition spatiale, restauration forestière, Togo

Téléchargements

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INTRODUCTION

La foresterie communautaire renvoie à une forme de gestion et d’exploitation des forêts dans lesquelles des communautés ayant des droits sur les ressources, élaborent et appliquent ensemble des règles d’accès et d’usage de la forêt (USAID, 2013). L’engouement qui s’est opéré depuis les années 1990 pour la foresterie communautaire s’inscrit dans la trajectoire de l’émergence du développement durable et s’est imposé mondialement après le Sommet de la Terre en 1992 (Milol, 2007). La gestion des forêts communautaires (FCs) constitue une des alternatives crédibles permettant de préserver et de restaurer les zones dégradées. Cette gestion devrait se faire dans une vision de satisfaction des besoins des populations locales et de création de revenus par l’exploitation rationnelle des ressources. Au Togo, depuis 2015, le gouvernement a défini la procédure de création ou d’attribution et les normes de gestion des FCs afin de prendre en compte ces aspects dans les politiques de développement durable (MERF, 2015).

À travers tout le territoire togolais, on dénombre plusieurs initiatives de foresterie communautaires. Toutefois, il n’existe pas une étude exhaustive sur l’état des lieux de la foresterie communautaire au Togo. De même, très peu de FCs ont fait l’objet de recherche scientifique ou de reconnaissance officielle par l’administration ou les autorités territoriales. Le plus souvent, les études sur la foresterie communautaire ont abordé la diversité floristique, les structures démographiques, l’importance socio-économique et écosystémique ainsi que la cartographie. Les forêts communautaires ayant fait l’objet de publications sont celles de Alibi 1, Amavenou, Agbedougbé, Namab, Nassibik, Yankandjido et Edouwossi Copé (Atakpama et al., 2017; Folega et al., 2017a; Folega et al., 2017b; Atakpama et al., 2018; Atakpama et al., 2022b; Mensah et al., 2022; Kombate et al., 2023a). D’autres FCs disposent déjà de documents de gestion et sont officiellement reconnus par l’administration forestière (Djakambi et Karamon, 2019).

Les forêts communautaires font l’objet de nombreuses discussions quant à leur capacité à conserver la faune et la flore, à l’efficacité de leur gestion et aux interactions avec les populations riveraines (Atakpama et al., 2017). L’importance des FCs dans la conservation des écosystèmes et de la biodiversité ressort dans une étude récente sur la contribution des aires protégées à la conservation de l’habitat faunique du bassin du Mono (Issifou, 2023). Toutefois, près d’une décennie après la signature de l’arrêté sur le système de création et de gestion de la foresterie communautaire au Togo (MERF, 2015), les résultats sont encore mitigés. Où en sommes-nous avec la foresterie communautaire au Togo ? À cette principale question, découle d’autres questions spécifiques. Quelle est la répartition spatiale actuelle des FCs du Togo ? Quel est l’état de conservation et de mise en œuvre des mesures de gestion des FCs mises en place ?

La présente étude est une contribution à la gestion efficiente des forêts communautaires au Togo. Spécifiquement, il s’agit de cartographier et de caractériser les initiatives de la foresterie communautaire au Togo.

MÉTHODOLOGIE

Description du Togo

Le Togo, pays de l’Afrique de l’Ouest, est entièrement situé dans la zone intertropicale. Avec une superficie de 56 785 km², le Togo est subdivisé en 39 préfectures regroupées en cinq (5) régions économiques (Figure 1). La population est de 8 095 498 en 2022 (INSEED, 2022).

Le relief du Togo est peu accidenté, excepté la chaîne de l’Atakora qui traverse en écharpe le pays du sud-ouest au nord-est. Le Togo appartient à la zone intertropicale avec deux régimes: soudanien et guinéen. Le régime climatique soudanien, au nord du 8ème parallèle est marqué par une seule saison sèche et une saison pluvieuse. Au sud, on observe le climat guinéen à deux (2) saisons des pluies et deux (2) saisons sèches. En fonction des caractéristiques climatiques et orographiques, on distingue cinq (5) zones écologiques (Ern, 1979).

La zone I (zone des plaines du nord) s’étend de la pénéplaine du nord de Dapaong jusqu’à la limite sud du Bassin de la Volta. Les principales formations végétales originelles de cette zone sont des savanes soudaniennes dominées par les Poaceae, les Leguinosae-Mimosoideae et des Combretaceae (Terminalia spp., Combretum spp.) (Akpagana et Bouchet, 1994). Dans plusieurs localités, il existe de vastes domaines agroforestiers. Les espèces caractéristiques sont: le karité (Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn.), le néré (Parkia biglobosa Jacq.), le baobab (Adansonia digitata (L.)), les roniers (Borassus spp.), le tamarinier (Tamarindus indica L.)... (Padakale et al., 2015; Folega et al., 2019; Atakpama et al., 2022a; Samarou et al., 2022). On distingue aussi des aires protégées dont la plupart sont fortement dégradées par les activités (Folega et al., 2012; Polo-Akpisso et al., 2018).

La zone II (zone des montagnes du nord) correspond à la chaîne des montagnes du nord, qui s’étend grossièrement de la latitude de Sokodé à celle de Défalé-Kanté sous climat soudanien à deux saisons. C’est le domaine par excellence de la forêt dense sèche à Anogeissus leiocarpa (DC.) GuilI. & Perr et Uapaca togoensis Pax, et des forêts claires à Isoberlinia spp. (Dourma et al., 2012; Wala et al., 2012). Les forêts denses sèches semi-montagnardes se rencontrent en particulier dans le parc Fazao-Malfakassa (Atsri et al., 2018). On y distingue des savanes à Combretaceae, mais aussi des parcs agroforestiers (Padakale et al., 2015). Les forêts galeries y sont bien représentées.

La zone III (zone des plaines du centre) sous climat guinéen de plaine occupe la plaine bénino-togolaise à l’est de la chaîne d’Atakora. La végétation dominante de est la savane guinéenne entrecoupée par des forêts sèches à Anogeissus leiocarpa (Kokou et al., 2006). Ces savanes guinéennes ont une flore relativement variée, dominée par des Combretaceae et des Poaceae (Atakpama et al., 2019). On note également des îlots de forêts semi-décidues en particulier au sein des aires protégées (Pereki et al., 2013) ainsi que des galeries forestières dont les principales espèces sont Cynometra megalophylla Harms, Parinari congensis F. Didr., Pterocarpus santalinoides L’Hér. ex DC. (MERF, 2014).

La zone IV (zone méridionale des Monts Togo) correspond à la partie méridionale des Monts Togo. Le climat qui y règne est de type guinéen de montagne. Elle constitue le domaine des forêts denses semi-décidues (Akpagana, 1989), aujourd’hui très dégradées (Kombate et al., 2019; Hlovor et al., 2021). On distingue aussi des savanes guinéennes (Guelly, 1994). La majorité des formations originelles est remplacée par des agroforêts à cacao et café (Koda et al., 2019; Djiwa et al., 2020). Cette zone comprend aussi quelques aires protégées, en particulier des forêts classées (Wembou et al., 2016; Atakpama et al., 2023c).

La zone V (plaine côtière du sud) correspond au littoral à climat subéquatorial à 4 saisons. Les formations végétales sont assez fragmentées à cause de la forte la densité des populations. Il s’agit d’une mosaïque d’îlots forestiers disparates, de reliques de forêts galeries, de savanes très anthropisées, de fourrés littoraux, de prairies halophiles ou marécageuses, de mangroves, de jachères et de cultures (MEDDPN, 2019). On note également plusieurs forêts sacrées sanctuaires de la biodiversité (Kokou et al., 2008).

Collecte des données

Deux types de données ont été considérés au cours de la présente étude. Il s’agit des données bibliographiques issues des bases de données en ligne et des rapports collectés auprès des institutions de la place et les données d’enquêtes sur le terrain.

Les données bibliographiques sur l’état des lieux de la foresterie communautaire au Togo ont été collectées dans les bases électroniques de Google Scholar, ScienceDirect et Researchgate. Les mots clés utilisés sont: foresterie communautaire, répartition spatiale, état de conservation, biodiversité, cartographie, Togo ainsi que leur équivalence en anglais. Les documentations disponibles sur la foresterie communautaire auprès du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) et les structures impliquées dans les activités sur la foresterie communautaire au Togo ont été également recherchées. En cas de répétition d’informations pour une même période entre un article et un autre type de document, la préférence est accordée aux articles (Issifou et al., 2023). Sur la base de ce filtrage, 73 références ont été retenues pour l’analyse des données.

L’enquête s’est basée sur un questionnaire semi-structuré conçu et déployé grâce à l’application mobile koboCollect. L’échantillon des répondants est 48 personnes (une seule femme), dont les directeurs préfectoraux/régionaux de l’environnement, les gestionnaires des forêts communautaires, les structures impliquées dans la gestion des FCs et les consultants. La majorité a un âge de 40 – 49 ans (62 %) et 30-39 ans (25 %). Les répondants d’âge de 50 ans révolu sont les moins représentés (10 %).

Le questionnaire a porté sur le nom des FCs, la localisation géographique, le niveau d’avancement du processus de création, l’année de création, l’année de reconnaissance officielle, l’état de conservation des écosystèmes forestiers, les documents disponibles et les superficies. Suivant les étapes de création, on distingue par ordre chronologique: information et sensibilisation, constitution de l’entité juridique, réunion de concertation, délimitation de la forêt, constitution du dossier, soumission du dossier, élaboration du PSG et de la charte définitive, soumission, examen, approbation et signature du PSG et du projet de charte définitive. L’état de conservation des écosystèmes forestiers est apprécié sur la base de l’échelle suivante: ≤10 % (non dégradé), encours de restauration et forêt communautaire conservée, 10 à 25 % de la forêt communautaire dégradée (faiblement dégradée), 25 à 50% (moyennement dégradée), 50 à 75 % (dégradée).

Les données pré-collectées ont été présentées aux directeurs régionaux et préfectoraux de l’environnement en vue de confirmer, infirmer et compléter les informations manquantes ou mal renseignées. Il s’agit d’une démarche de contrôle de qualité des informations. Par ailleurs, les limites de certaines forêts communautaires non encore établies ont été générées grâce à l’application mobile LocusMap lors d’une visite de terrain.

Traitements des données

Toutes les informations collectées ont été croisées et mises sous forme de tableaux dans un tableur Microsoft Excel ©. Le traitement des données a consisté à catégoriser les FCs en fonction des régions économiques du Togo, les superficies, le niveau d’avancement des processus de création, la répartition spatiale et l’état de conservation. Les données ont été aussi catégorisées suivant trois classes de superficie: < 50 ha (faibles superficies), 50-1000 ha (superficies moyennes), > 1000 ha (grandes superficies). L’analyse de la significativité des résultats a concerné en particulier la répartition et la variation des superficies suivant les régions économiques. Cette analyse est réalisée grâce au test de Fisher réalisé à l’aide du logiciel Minitab 16.

Les coordonnées géographiques recueillies à travers la fiche d’enquête, la recherche documentaire et les limites générées lors des activités de collecte des données sur le terrain ont été projetées sur une carte du Togo. Ce traitement est réalisé avec le logiciel cartographique QGIS 3.18. Le système de projection est le WGS 84 UTM 31N. Ceci a permis de visualiser la répartition spatiale des FC au sein des préfectures des cinq (5) régions économiques du Togo.

RÉSULTATS

Distribution nationale des forêts communautaires

Un total de 171 forêts communautaires dont 61 à travers les enquêtes et 110 à travers la recherche documentaire ont été recensées. Elles sont inégalement réparties sur l’ensemble du territoire togolais. La majorité se retrouve dans la région Centrale (32,7 %). La région des Plateaux et la région des Savanes ont respectivement 19,3 % et 18,1 % des effectifs. La région Maritime (15,8 %) et la région de la Kara (14,0%) sont les moins défavorisées (Figure 2). L’ensemble des forêts communautaires occupent une superficie totale d’environ 64 719 ha. La superficie la plus importante se retrouve dans la région Centrale avec 32 231 ha et la moins élevée dans la région des Savanes, 2 692 ha (Figure 2). Le test statistique montre une différence significative (p = 0,02) de répartition du nombre de FCs en fonction des préfectures des régions économiques. Par contre, la variation des superficies des FCs n’est pas significative (p = 0,36).

Les forêts communautaires de superficie de moins de 50 ha sont les plus représentées (67,4 %). Celles de superficies comprises entre 50 et 1000 ha représentent 23,8 %. Les plus grandes FCs, de plus de 1000 ha sont les moins représentées (8,7 %).

A l’échelle nationale, la préfecture de la plaine de Mô avec 25 FCs est la plus pourvue en FCs. Ensuite vient la préfecture de l’Avé avec 21 FCs. On distingue également les préfectures de Tchamba (14 FCs), de Tchaoudjo (12) et de l’Agou (11). On note une absence d’initiatives de foresterie communautaire dans 7 sur 39 préfectures (17,9 %) à l’échelle du Togo. Ces dernières se localisent en particulier dans la région Maritime du Togo (5 préfectures). Par contre toutes les préfectures des régions Centrale, Kara et Savanes sont engagées dans la foresterie communautaire. Le canton le plus pourvu en FCs est le canton d’Ando dans la préfecture de l’Avé. On distingue 17 FCs le plus souvent conçu comme des ceintures vertes autour de plusieurs localités. Ces FCs servent de brise-vent et de protection contre le feu de végétation.

Répartition spatiale des forêts communautaires suivant les régions

On note les initiatives de foresterie communautaire dans toutes les préfectures de la région des Savanes. Les préfectures de l’Oti (8), Tône (7), Tandjoaré (6) et Kpendjal (5) sont les plus pourvues. Les préfectures de Kpendjal-Ouest et de Cinkassé ont chacune 2 FCs. Seule une seule FC a été recensée dans la préfecture de l’Oti (Figure 3A).

Dans la région Kara, les préfectures les plus pourvues sont les préfectures de Binah et Dankpen qui comportent respectivement 8 et 5 FCs. Les préfectures de Kéran et de Kozah disposent chacune 3 FCs (Figure 3B).

Trois préfectures de la région Centrale concentrent l’essentiel des FCs recensées. Il s’agit de la préfecture de la plaine de Mô (25 FCs), la préfecture de Tchamba (13 FCs) et Tchaoudjo (11 FCs) respectivement. Elles sont faiblement réparties dans les préfectures de Blitta et Sotouboua avec respectivement 4 et 1 (Figure 3C).

Dans la région des Plateaux, les préfectures les plus pourvues en FCs sont Agou (11) et Ogou (9). On distingue 4 et 3 dans la préfecture de Haho et Anié respectivement. Il n’existe pas de FC dans les préfectures de l’Est Mono et Wawa. Les autres préfectures sont représentées par 1 seule FC chacune (Figure 3).

On rencontre plus d’initiatives de foresterie communautaire dans la préfecture d’Avé (22 FCs). On distingue ensuite 4 dans la préfecture des Lacs et 1 dans la préfecture de Yoto (Figure 3E). Les préfectures non engagées dans la foresterie communautaire sont: Agoè-Nyivée, Bas-Mono, Golfe, Zio et Vo. Le tableau 1 présente la localisation administrative et les superficies de toutes les FCs recensées.

Statut juridique des FC

Sur l’ensemble des FCs recensées, 43 soit 16,96 % ont été enregistrées sur la liste des FCs par le ministère chargé des ressources forestières. Sur l’ensemble de ces FCs reconnues par l’administration forestière, 69 % ont été enregistrée récemment en 2022 (Figure 4).

Suivant les étapes de création des FCs, les étapes des FC varient de l’une à autre. Toutes les 171 FCs ont franchi l’étape d’information-sensibilisation, de l’entité juridique et de délimitation (sauf Agbamassoumou). Un effectif de 43 des FCs ont franchi toutes les étapes de création (Figure 5).

État de conservation des FC

On retrouve trois types d’écosystèmes forestiers au sein des FC du Togo. Il s’agit des écosystèmes naturels (46%), des écosystèmes enrichis (29 %) et des écosystèmes anthropogènes (29 %).

Les écosystèmes naturels rapportés comprennent les savanes (18 %) et des galeries (28 %). Certains écosystèmes des FC ont été enrichis par des espèces spontanées et des espèces introduites. Les espèces spontanées rapportées sont 15 espèces de Khaya senegalensis (Desr.) A.Juss, Khaya grandifoliola, Khaya grandifoliola, Erythrophleum suaveolens, Melicia excelsa, Cola gigantea, Ceiba pentandra, Vetellaria paradoxa. Les espèces introduites rapportées sont une espèce de Tectona grandis L. f. Senna siamea (Lam.) Irwin et Barneby, Gmelina arborea Roxb. Acacia auriculiformis A.Cunn., Terminalia ivorensis A.Chev, Azadirachta indica A.Juss, Eucalyptus camaldulensis Dehn, Terminalia superba Engl. et Diels.

Les écosystèmes anthropogènes dont les champs ont été rapportés au niveau des FC de Atakourara, Agbamassoumou, Tchatou-Koura, Léguèdè, Farende, Avegamé, Goubi, Agbedougbe. On distingue aussi des jachères rapportées dans les FC de Boulohou, Farende, Atchao, Koui. Ces communautés ont mis en place des plantations de bois d’énergie notamment à Natchambonga, Agbedougbe, Avegamé, Farende, Ohoundje, Woamevé, etc.. Les espèces à bois énergie le plus souvent rapportées sont: Anogeissus leiocarpa, Acacia auriculiformis, Senna siamea, Eucalyptus spp. On distingue aussi des plantations de bois d’œuvre dans les FC de Farende, Igbotoukouma, Kpangalam, Goubi, Agbedougbe, Amouzou Copé, Adjakpa, Noukperine, Ketème. Les espèces de bois d’œuvre rapporté sont: Isoberlinia spp, Cedrela odorata, Khaya senegalensis, Khaya grandifoliola, Terminalia superba, Gmelina arborea, Cordia myxa, Hevea brasiliensis, Senna siamea, Azadirachta indica, Oxitanantera abyciniqua, Anogeissus leiocarpa, Tectona grandis, Pterocarpus erinaceus, Cola gigantea, Diospyros mespiliformis, Eucalyptus spp, Afzelia africana. Par ailleurs, des plantations des fruitiers: Citrus sinensis (oranger), Citrus limon (citronniers), Mangifera indica (manguiers), colatiers sont également rapportées dans les FC de Agbedougbe et Avegamé.

La plupart des FCs recensées sont dites moyennement dégradées (48 %) contre (13 %) dites faiblement dégradées. Presque le tiers (31 %) des FC à savoir FC Tagba, Ketème, Farende, Pessaré, Atakourara, Amavenou, Goubi sont en cours de restauration (Figure 6). Les FC d’Amouzou Copé, Adjakpa sont conservées (4 %) et celle de Boulohou est dites dégradée.

Le feu de végétation est l’activité anthropique la plus rapportée dans les FC. Environ 70 % des FC sont constamment brulés. La coupe de bois (49 %) et le pâturage (40 %) viennent respectivement en seconde et troisième position. En termes d’activité anthropique dans les FC, on note un taux de 16 % de collecte de miel sauvage; le braconnage (25 %) est aussi à noter. 25 % des FC subissent la carbonisation. 11 % des FC sont influencés par le prélèvement des plantes médicinales. 40 % des FC sont perturbés par le pastoralisme qui prédomine; 13 % des FC sont transformés en champs (Figure 7).

DISCUSSION

L’État togolais a pris l’initiative d’accompagner les cantons qui désirent créer des FC dans leur localité. Cet accompagnement se traduit par des projets et des appuis techniques et financiers. Au total, 171 FCs ont été recensées au Togo. Le nombre élevé de forêts communautaires montre que les communautés locales comprennent les bienfaits des écosystèmes forestiers. Dans la préfecture de l’Avé, en particulier le canton de Ando, l’on note une forme de foresterie communautaire assez particulière. Il s’agit des forêts entourant les villages intervenant dans la protection desdites localités contre le feu de végétation et les vents violents. Cette forme de foresterie communautaire est qualifiée de ceinture verte par Bigma et al. (2021). Ces auteurs ont cartographié 60 ceintures vertes dans la préfecture de l’Avé. Une conservation aou transformation de ces ceintures vertes traditionnelles en forêts communautaires améliorerait la résilience climatique des cette préfecture et participerait à la conservation de la biodiversité.

Le développement de la foresterie communautaire reste une aubaine pour la promotion des emplois verts. Les communautés détentrices de certaines de ces forêts communautaires se développent plusieurs activités génératrices de revenus basées sur les produits forestiers non ligneux. On note une promotion de l’apiculture, la collecte et la transformation des fruits des arbres agroforestiers (Folega et al., 2017a; Atakpama et al., 2018; AE2D, 2020) ainsi que la création des aires de pâturage (Atakpama et al., 2022c). Au-delà de constituer des sources de revenus directes pour les populations riveraines, ce sont aussi des sources de bois-énergie, de plantes médicinales et autres biens de services (Folega et al., 2017a). Ces avantages écosystémiques restent encore sous-évalués.

Les FCs se retrouvent dans toutes les régions économiques et dans presque toutes les préfectures. Les nombres les plus élevés s’observent dans les régions Centrale et Plateaux et dans les préfectures de la Plaine de Mo et de Tchamba. En termes de superficie, les FCs de la région Centrale et la région de la Kara ont les superficies les plus élevées. La superficie de la région Centrale est un peu plus supérieure à celle de réserve de faune d’Abdoulaye, 30 000 ha (Pereki et al., 2013). Les FCs les plus étendues se retrouvent dans les préfectures de Bassar et Tchamba. L’abondance des FCs dans ces deux régions s’explique par la motivation des communautés. En plus de la motivation des communautés, on note une disponibilité des terres par comparaison aux régions des Savanes et Maritime (MERF/GIZ, 2016; INSEED, 2022).

La présente étude montre que les FCs du Togo occupent une superficie totale de 65 719,04 ha. Cette superficie est plus importante que celle évaluée entre 2015 et 2018 (22 200,88 ha) dans le cadre du processus REDD+ au Togo et l’évaluation des ressources forestières mondiales (MERF/REDD+, 2018; FAO, 2020). Cette différence s’explique d’une part, par les approches méthodologiques utilisées et d’autres parts l’engouement de création des FCs ces dernières années à la faveur de la volonté politique exprimée à travers le manuel et les textes de création des forêts communautaires (MERF, 2015). Par contre l’on note ces dernières années une régression des superficies des aires protégées de plus en plus dégradées Comparé au Cameroun, l’essor de la foresterie communautaire remonte aux années 1995. Plusieurs auteurs ont souligné que les communautés locales dans l’ensemble ont vu dans l’avènement des forêts communautaires, un nouveau départ dans la gestion forestière avec une rupture historique d’avec la longue période de confiscation de toutes les forêts par l’État (Bigombé Logo, 1996; Efoua, 2002; Oyono et al., 2006). A la différence des forêts classées et réserves de faune de l’État, les forêts communautaires sont des forêts du ‘‘domaine non permanent’’ qui incluent des forêts affectées pour gestion et exploitation à une communauté villageoise qui détient des droits d’usage et des droits socio-historiques (Oyono et al., 2006). L’engouement suscité par la foresterie communautaire reste une aubaine pour l’atteinte de l’engagement du pays dans le cadre de la Décénie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes forestiers et de l’AFR100 (NEPAD, 2022).

Au Togo, la plupart des FCs ont des superficies de moins 50 ha. Cette proportion importante des FCs de petites tailles s’explique par la législation foncière où les terres appartiennent aux communautés qui peuvent décider du don de ces terres pour une utilité communautaire (Somenou, 1999). La disponibilité de grandes espaces est limitée dans les zones de forte concentration humaine comme la région Maritime et la région des Savanes (INSEED, 2022).

Toutes les FCs ont franchi l’étape d’information-sensibilisation, de l’entité juridique et la délimitation (sauf Kpandoubouloum) suivant le processus de création des FC. Dans le processus d’enregistrement, 29 % des forêts communautaires ont été enregistrées à la MERF. Elles sont celles qui ont franchi toutes les huit étapes de création et disposent des documents de gestion. Ces résultats sont comparables à une étude récente sur les forêts communautaires dans les régions des Savanes, Kara et Centrale (AVSF et al., 2022).

Les résultats révèlent que 48 % des FCs sont moyennement dégradés dans les forêts. Il a été constaté un taux élevé du feu de végétation (70 %) dans les FCs. La fréquence du feu de végétation reste un handicap pour une meilleure restauration des écosystèmes de ces forêts. Cette situation est aussi remarquée dans les domaines protégés étatiques ou le feu de végétation constitue l’une des causes de la dégradation de la végétation (Koumoi, 2019). Une bonne gestion du feu de végétation, notamment la réduction de l’intensité et de la fréquence à travers la mise en feu précoce de la végétation contribuerait efficacement à l’augmentation du taux de couverture forestière comme l’ont montré les travaux sur la dynamique du feu de végétation dans la réserve de faune d’Abdoulaye dans la région Centrale (Atakpama et al., 2021). Cette réserve reste la seule aire protégée de l’État togolais où l’on note une régression du feu de végétation et une progression de la couverture forestière. Dans les autres aires protégées, l’on note une régression continue du couvert végétale et la progression du feu de végétation (Koumoi, 2019; Atakpama et al., 2023c; Kombate et al., 2023b).

Les coupes de bois (49 %) constituent une autre activité anthropique rapportée dans les FCs. D’autres activités dont le pastoralisme, la carbonisation, le prélèvement des plantes médicinales, la collecte de miel, le braconnage ont été également rapportés. Ces activités ont été les principales causes de dégradation des aires protégées du Togo (Dimobe et al., 2012; Folega et al., 2012; Polo-Akpisso et al., 2018). L’impact négatif de ces activités sur la diversité et la dégradation des écosystèmes est bien démontré.

Au-delà de la contribution directe des ressources des FCs dans le vécu quotidien des riverains, les FCs constituent une meilleure alternative de conservation des écosystèmes et de la biodiversité (Atakpama et al., 2022b; Bigma et al., 2022). Elles abritent plusieurs espèces vulnérables et des espèces alimentaires prioritaires (Egbelou et al., 2021; Atakpama et al., 2022b; Atakpama et al., 2023b). C’est par conséquent un moyen pouvant de ce fait contribuer à la résilience des populations face à la raréfaction des ressources forestière (Folega et al., 2017a; Atakpama et al., 2018). C’est aussi une alternative de mitigation des changements climatiques à travers la séquestration du carbone (Kombate et al., 2023a).

Les occupations du sol des FCs sont regroupées en trois types: formations naturelles, forêts enrichies et les formations anthropogènes. La présence des formations anthropogènes s’expliquerait par le fait que la reconversion des formations antérieures anthropogènes en terres forestières n’est pas encore effective. Cependant, les études récentes montrent une dynamique progressive des formations forestières de certaines FCs (Egbelou et al., 2021; Folega et al., 2023; Kombate et al., 2023a). Ceci reste un résultat encourageant face à la dégradation globale des écosystèmes forestiers et du système des aires protégées du Togo (Adjonou et al., 2017; Kombate et al., 2020; MERF, 2020; Kombate et al., 2022; Atakpama et al., 2023a). Un accompagnement des partenaires techniques et financiers aux communautés permettra de mieux impacter la politique de restauration des écosystèmes et l’atteinte de l’engagement du pays au processus de restauration des paysages forestiers africains (AFR100) (NEPAD, 2022).

CONCLUSION

La présente étude a permis de recenser 171 FCs dont 43 sont officiellement reconnues par l’État togolais. La superficie totale occupée par les FCs du Togo est de 65 719,04 ha. On note une forte représentativité des FCs dans les régions Centrale et Plateaux aussi bien en termes de nombre que de superficie. Sur le plan écologique, les différents écosystèmes rapportés sont diversifiés et comprennent les forêts galeries, des savanes et les formations anthropophiles qui sont les plantations, les jachères et les champs. Les diverses pressions anthropiques rapportées sont: l’agriculture, la coupe de bois, le feu de végétation, la carbonisation, le braconnage. Promouvoir l’agroforesterie, diversifier les sources de revenus et accompagner les communautés dans la valorisation des ressources issues des forêts seraient des gages de durabilité de la foresterie communautaire.

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Publié-e

15-12-2023

Numéro

Rubrique

Ressources Naturelles et Foresterie

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