Commercialisation des poissons capturés par la pêche aux claies au Sud-Ubangi, République démocratique du Congo

Auteurs-es

  • Jean Bernard BOSANZA Institut Supérieur d’Etudes Agronomiques de Bokonzi, Sud-Ubangi, RD Congo
  • Joseph BOKOLO Institut Supérieur d’Etudes Agronomiques de Bokonzi, Sud-Ubangi, RD Congo
  • Trésor ONADAMBO Département d’Economie Agricole, Faculté des Sciences Agronomiques, Université Pédagogique Nationale, Kinshasa, RD Congo
  • Nicodème NDOMBA Département de Zootechnie, Faculté des Sciences Agronomiques, Institut Supérieur de Développement Rural de Kindu, RD Congo
  • Jean-Paul Koto-te-Nyiwa NGBOLUA Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université de Kinshasa, Kinshasa, RD Congo

Résumé

Une étude relative à la commercialisation des poissons capturés par la pêche aux claies a été menée entre août 2021 et novembre 2022 dans le Sud-Ubangi, en République démocratique du Congo pour évaluer le niveau de profitabilité du commerce en gros. Les résultats ont montré que le fumage est le mode de conservation le plus pratiqué  pour les poissons destinés à la commercialisation dans les marchés éloignés. Le coût de commercialisation en gros d’un kilogramme de poissons fumés de Bomboma à Zongo est en moyenne de 6 222,2FC/Kg  (±1344,3FC) soit 2.8$Kg (au taux de 1$ = 2 200FC). Ce commerce génère un profit moyen de 1 599,4FC/Kg de poissons (±1 904,7) (équivalent de 0.727$/Kg). Les plus gros bénéfices sont réalisés par les grossistes dont les gains nets sont compris entre 5 003,1FC/Kg et 6 058,7FC/Kg. Mais cette catégorie ne représente que 4% des répondants. Le prix de vente accuse une variation à la hausse de 3 060FC le Kg (± 1 898,6FC) (équivalent de 1.39$) soit un taux d’accroissement moyen de  74,7%  (±57,5%) de prix de vente bord capture qui est en moyenne de 4 761,6 FC/Kg (±1263,2) soit 2.16$ (au taux de 1$=2 200FC).  Cette augmentation n’est pas profitable à tous les grossistes car 26,5% d’entre eux enregistrent une rentabilité négative suite au coût élevé de transport. En conséquence, le revenu brut engendrés par cette pêche n’est pas équitablement répartis entre les deux premiers maillons de ladite filière : la part revenant à la capture (pêcheur) représente en moyenne 62,9% (±18,2%) contre 37,1% (±18,3%) pour la vente en gros, en majeur partie dominé par le coût de transaction. Autrefois considérée comme une pêche de subsistance, elle constitue une source non négligeable des revenus et peut faire l’objet d’insertion dans le circuit de commercialisation à l’échelle tant nationale qu’internationale.

Mots clés: Répartition, Revenu, Claies, Halieutique, Profitabilité, Bomboma

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Publié-e

15-03-2023

Numéro

Rubrique

Pêche et Halieutique