Perceptions des agriculteurs sur la dégradation des terres dans les agrosystèmes cotonniers de l’Ouest du Burkina Faso
Résumé
Dans la perspective d’une transition vers des agrosystèmes durables, cette étude analyse la perception des agriculteurs sur la dégradation des terres à travers des enquêtes réalisées dans 152 exploitations cotonnières à l’Ouest du Burkina Faso. Selon les résultats la perception des producteurs sur la dégradation des terres est plus basée sur des phyto-indicateurs d’effet et sur des indicateurs d’état de surface du sol et de réponse dans une moindre mesure. Sur la base d’une échelle d’évaluation qualitative (dégradé, moyen, riche), les allochtones affirment disposer de terres dégradées (42,9%) à moyennement dégradées (57,1%). Selon les autochtones, les terres sont dégradées (25,5%), moyennement dégradées (60%), et riches (14,5%). Au-delà des groupes sociaux, les producteurs ont une compréhension convergente sur les principaux facteurs de dégradation des terres à savoir le travail mécanisé du sol et le déficit de restitutions organiques. En plus, la culture du coton est surtout associée à la disponibilité de terres fertiles mais elle est aussi mise en cause dans la dégradation des terres du fait des pratiques culturales mises en œuvre. Les pratiques paysannes observées suggèrent que la durabilité des agrosystèmes cotonniers peut être renforcée à travers l’optimisation de la fertilisation organique et la valorisation du travail minimum du sol.
Mots clés: Perception, Dégradation des terres, indicateurs paysans, Burkina Faso
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